Книга: Dickinson E. «The Single Hound»

The Single Hound

When Emily Dickinson died in 1886, having published only a tiny selection of her verse anonymously in journals and newspapers, she left behind a chest containing almost 1, 800 poems written on notebooks and loose sheets. Her family members, starting with her sister Lavinia, began editing and compiling them for publication, and one of the most celebrated collections, The Single Hound, was prepared by her niece Martha Dickinson Bianchi and published in 1914. This volume, containing some of Dickinson's most original and poignant pieces, helped cement her reputation as one of America's most important poets. Sparse and experimental, yet accessible and intimate, the compositions included in The Single Hound provide an ideal introduction to Dickinson's genius..

Формат: Мягкая бумажная, 109 стр.

ISBN: 9781847497727

Купить за 670 руб в

DICKINSON (E.)

DICKINSON (E.)

Il a fallu attendre 1955 et la grande édition variorum de ses poèmes pour lire enfin l’œuvre de la poétesse américaine Emily Dickinson dans un texte sûr. Elle n’avait publié de son vivant que cinq poèmes qui passèrent inaperçus. Quatre ans après sa disparition, des amis et des parents rassemblèrent quelques centaines d’autres poèmes dont la transcription était loin d’être exacte. L’édition de Thomas H. Johnson (les poèmes en 1955 et les lettres en 1958) permet aujourd’hui de mesurer la stature de celle qu’on s’accorde à classer parmi les plus grands auteurs américains du XIXe siècle. Son œuvre est inégale, difficile, intensément personnelle, mais aussi parcourue d’éclairs de beauté. Sans rien devoir de très reconnaissable à aucun maître, elle se situe entre la tradition romantique américaine et la tradition calviniste de la Nouvelle-Angleterre.

Sources de l’inspiration

L’histoire d’Emily Dickinson est la chronique sans relief d’une célibataire provinciale dont toute la vie s’est déroulée à Amherst (Massachusetts); nul incident notable ne la signale. Fille d’un avoué, élevée dans la religion congrégationaliste, la poétesse fait des études bourgeoises à Amherst College, puis à Mount Holyoke Seminary; avant la trentaine, elle se cloître chez son père et vit en recluse excentrique, vêtue de blanc, soignant son personnage et ses apparitions, écrivant des poèmes qu’elle montre à quelques intimes, puis qu’elle dissimule dans un coffre. Peu de gens en connaîtront l’existence: sa sœur et sa belle-sœur, le critique T. W. Higginson et l’écrivain Helen H. Jackson, qui seront ses confidents littéraires.

Dès l’adolescence, Emily Dickinson fait preuve d’un esprit alerte et spirituel, d’un style pittoresque et mordant qui jongle volontiers avec les mots et expérimente avec le langage. Certains biographes ont fait cas d’une passion platonique que la poétesse aurait nourrie pour un pasteur marié, Charles Wadsworth, et qui aurait contribué à son inspiration; les critiques plus récents tendent à minimiser l’incident et à souligner, en revanche, les angoisses métaphysiques de celle qui, vivant dans un monde encore très puritain, n’a jamais pu éprouver la grâce au point de se convertir.

Les thèmes principaux

C’est le drame intérieur d’Emily Dickinson, ainsi que ses observations et ses réflexions sur le monde et sur l’homme qui forment le noyau de son œuvre. Mis à part les poèmes de circonstance et les fantaisies descriptives ou sentimentales, sa poésie se présente comme un faisceau de tensions et de brèves illuminations dont les thèmes sont le moi, la nature et la mort. Contrairement à Emerson ou à Whitman, Emily Dickinson conçoit un monde irrémédiablement dualiste et sans communication possible. La nature n’est qu’illusion fugitive et brillante, théâtre d’évanescences rebelle à l’homme; les sujets souvent traités seront ceux qui dramatisent ou illustrent la fuite des apparences sensibles: animaux discrets et furtifs, jeux d’ombre et de lumière, passage des saisons. Tout cela est rendu d’un trait vif, par des métaphores brillantes, et non sans un accent yankee réaliste et ironique qui évite sentimentalisme ou convention.

Une solitude existentielle, ponctuée de vains appels passionnés, marque les poèmes de l’exploration psychique. Saisi par une angoisse quasi névrotique où alternent extase et douleur, le moi est un espace clos où s’affrontent la conscience et son double, où se tapit un ennemi métaphysique diversement représenté. Il existe chez Emily Dickinson un malaise de l’être qui se traduit par des hallucinations qu’on dirait surréalistes. C’est une âme inquiète, hantée par la mort dont elle éprouve la terreur et la fascination au point d’en paraître morbide. Mais l’artiste sait dominer son obsession en lui donnant une forme esthétique et en la personnifiant, si bien qu’à son tour, le moi devient théâtre. La curiosité clinique d’Emily Dickinson, sa fascination devant l’instant de la mort et la «facticité» du cadavre où s’abolit la conscience malheureuse sont autant d’éléments originaux que rehausse un style visant à créer la surprise et le choc.

Face au néant, Emily Dickinson ne peut s’affranchir d’une inquiétude religieuse sur l’au-delà, encore qu’elle ait traité avec peu de révérence dogmes et traditions. Son œuvre est tout entière tendue entre une foi naïve ou conditionnelle, et un doute qui ne recule pas devant le blasphème. Tel poème, À l’abri dans leur chambre dalbâtre (Safe in their Alabaster Chambers ), où deux versions différentes évoquent, l’une les gisants attendant en confiance la résurrection, l’autre leurs atomes libérés gravitant dans un cosmos purement naturaliste, illustre bien cette ambiguïté de l’écrivain; parallèlement, Emily Dickinson n’a pu partager le panthéisme optimiste de certains romantiques, pas plus d’ailleurs qu’elle n’a su se résoudre à accepter le rude credo calviniste et sa stoïque incertitude du salut. Tendue et anxieuse, ou ironique et distante, éclatant à l’improviste en fleurs métaphoriques d’une grande beauté, cette méditation sur la vie et la mort, le fini et l’infini nous a valu les chefs-d’œuvre de la poétesse.

L’expression

Pour tenter de sortir de son dilemme et compenser ce que la religion n’avait pu combler, Emily Dickinson s’est tournée vers la création artistique. De ses réflexions dispersées, comme de ses images, ressort une théorie personnelle: le poète crée, à partir d’un épicentre conscient, une «circonférence» imaginaire dont le but est de coïncider avec celle du réel. Cet effort reste vain dans la mesure où, comparées aux merveilles du moindre objet naturel, les splendeurs poétiques font figure de «ménageries», puisque aussi bien l’on ne peut qu’imiter de loin une création par essence étrangère, ou évoquer gauchement un absolu rebelle à l’expression. Mais il est aussi une magie des mots; elle permet de construire un microcosme de beauté qui, à sa façon, atteint à une vérité absolue; certes, comparée à l’orbe de l’univers, l’œuvre du poète paraît minuscule; pourtant, elle reflète cet univers pour une vision humaine limitée dans le temps et dans l’espace.

Les poèmes utilisent une métrique fondée sur celle qu’employaient des hymnes protestants comme ceux d’Isaac Watts (1674-1748). Le common meter y prédomine; avec son schéma d’octosyllabes et d’hexasyllabes alternés et son rythme iambique, il est assez proche de la ballad anglo-saxonne et de certaines nursery rhymes. Mais ce modèle est fréquemment diversifié, et ce qui était froid et mécanique chez Watts devient chez la poétesse un instrument d’une grande souplesse, aux rythmes subtils, aux rimes capricieuses, libéré par la fantaisie individualiste de l’auteur. Certains poèmes sont des réussites parfaites; dans beaucoup d’autres, on décèle quelque monotonie et une sorte de sécheresse aggravée par le trait rapide, l’extrême concision verbale et une sténographie grammaticale qui rend le sens parfois incertain. La forte originalité formelle d’Emily Dickinson tient plus à un vocabulaire riche et inattendu, à une constellation de métaphores mémorables, qu’à une maîtrise prosodique dont elle semble s’être, en définitive, assez peu souciée.

Источник: DICKINSON (E.)

Другие книги схожей тематики:

АвторКнигаОписаниеГодЦенаТип книги
Dickinson E.The Single HoundWhen Emily Dickinson died in 1886, having published only a tiny selection of her verse anonymously in journals and newspapers, she left behind a chest containing almost 1, 800 poems written on… — (формат: Мягкая бумажная, 109 стр.) Подробнее...2018
670бумажная книга
Mallaby S.The Man Who Knew The Life Times of Alan GreenspanThis is the biography of one of the titans of financial history over the last fifty years. Born in 1926, Alan Greenspan was raised in Manhattan by a single mother and immigrant grandparents during… — (формат: Мягкая бумажная, 814 стр.) Подробнее...2017
1089бумажная книга

См. также в других словарях:

  • The County Hound EP — Extended Play von Cashis Veröffentlichung 22. Mai 2007 Label Shady Records, Interscope …   Deutsch Wikipedia

  • The Mystic Knights of Tir Na Nog — The Mystic Knights of Tir Na Nóg Format Action Adventure Fantasy Created by Saban Entertainment Starring Lochlainn O Mearain Lisa Dwan Vincent Walsh Justin Pierre Kelly Campbell Charlotte Bradley Ned Dennehy Peadar Lamb Stephen Brennan B …   Wikipedia

  • The Jetsons — title card. Genre Animated science fiction Sitcom Format Animated comedy series …   Wikipedia

  • The Red Shoes (песня) — «The Red Shoes» Сингл …   Википедия

  • The Kick Inside — Студийный …   Википедия

  • The Dreaming — The Dreaming …   Википедия

Поделиться ссылкой на выделенное

Прямая ссылка:
Нажмите правой клавишей мыши и выберите «Копировать ссылку»