Книга: Hasek J. «Osudy dobreho vojaka Svejka za svetove valky Том I»

Osudy dobreho vojaka Svejka za svetove valky Том I

Ярослав Гашек - известный чешский писатель-сатирик, признанный классик мировой литературы, автор более полутора тысяч рассказов, повестей, фельетонов. Роман "Похождения бравого солдата Швейка" -самое популярное произведение Гашека, которое является негласным символом Чехии. Иозеф Швейк, отставной пехотинец, а ныне торговец крадеными собаками в Праге, узнаёт о начале мировой войны. Несмотря на приступ ревматизма, он немедленно отправляется на призывной пункт, чтобы послужить императору и отчизне!Читайте зарубежную литературу в оригинале!

Формат: Твердая глянцевая, 394 стр.

ISBN: 9785521058136

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HAŠEK (J.)

HAŠEK (J.)

Le nom de Hašek, hors du territoire de l’ancienne Tchécoslovaquie, est souvent méconnu, même de ses lecteurs. Mais Švejk (alias Chveïk, Schweyk, Shweik et vingt autres graphies), le bonhomme Švejk surgit dès qu’on le nomme, dans toute sa rondeur et sa force d’inertie, avec son clair regard provocateur, son désarmant «visage naïf, souriant comme la pleine lune», et sa parole intarissable. Hašek serait-il l’homme d’un seul livre, lequel, par son succès même, l’aurait relégué dans une quasi-inexistence?

Pourtant Jaroslav Hašek, auteur d’un millier de contes publiés dans des revues, humoriste, journaliste, anarchiste et alcoolique, exista bel et bien pour ses amis bohèmes du Prague d’avant 1914 et pour ses ennemis jurés les fonctionnaires de la police autrichienne, pour ses camarades russes des débuts de la révolution d’Octobre, enfin pour ses compatriotes d’après 1920, indignés qu’au moment où l’État récemment créé se devait de s’établir dans la respectabilité bourgeoise on osât proposer du Tchèque, à la face du monde, la scandaleuse image de l’anti-héros. Et s’il est vrai que «Švejk, c’est Hašek», que le livre a bénéficié de tout le vécu de son auteur, on gagne certes à interroger l’existence de ce dernier. Mais des milliers de lecteurs et de spectateurs de par le monde connaissent Švejk sans rien savoir de Hašek, ni parfois des Tchèques, des Habsbourg, de 14-18, de l’Europe. Le livre, pour eux, se dresse seul, autonome et intense.

L’aventure et l’engagement

Un milieu petit-bourgeois paupérisé, un père autoritaire et tôt disparu expliquent les orientations fondamentales de Hašek: sa conscience de l’exploitation capitaliste et son travail de sape contre l’autorité, son instabilité encore. Jaroslav Hašek est né à Prague en 1883. À la mort du père (1896), professeur «suppléant» de mathématiques puis employé de banque, la mère vit de travaux de couture. Jaroslav, lycéen, inaugure la vie mouvementée qu’il ne quittera plus. Apprenti chez un marchand de couleurs, il revient ensuite aux études dans une école commerciale. Chaque été il entendra l’appel de la route et parcourra toute l’Europe centrale. Premiers essais littéraires en 1900, premiers contacts avec les groupes anarchistes en 1904. Dans un poste d’employé, il ne tient pas plus de quelques mois, et son mariage sombre au bout de deux ans. Mais il fait bon vivre dans le Prague de la Belle Époque, ses beaux quartiers et ses bas-fonds, narguer le bourgeois et la police, même si, au sortir du cabaret, on se retrouve au poste.

D’année en année, Hašek parfait son métier d’écrivain: cent quatre vingt-cinq nouvelles publiées entre 1901 et 1908, soixante-quinze pour la seule année 1910. Le grand roman en sera l’aboutissement.

Pour faire mûrir cette œuvre, il fallait la guerre. Affecté au 91e régiment d’infanterie – le régiment de Švejk –, l’écrivain arrive au front le 5 avril 1915 et passe chez les Russes le 24 septembre! Dès lors, c’est tout à coup le brave soldat Hašek se prenant au sérieux. Responsable politique et rédacteur des journaux de la légion tchèque à Kiev, il se joint à l’Armée rouge en février 1918, entre au parti bolchevique en mars et milite à Moscou. À la fin de 1920, le révolutionnaire rentre au pays. À la désillusion politique se joignent l’hostilité générale, la misère, la maladie. Il meurt à Lipnice, à moins de quarante ans, sans avoir pu achever le quatrième volume des Aventures du brave soldat Švejk dans la Grande Guerre (Osudy dobrého vojáka Švejka za Sv face="EU Caron" ガtové války , 1921-1923).

Le petit monde du brave soldat Švejk

Historiquement, l’univers de Švejk est le monde cruel et burlesque d’une des autocraties du XIXe siècle finissant. Contemporain du monde de Kafka, il en est le revers: comme si les «messieurs» tombaient en poussière au contact du rire de Joseph K. Ce sain optimisme, Hašek le doit à ses principes, à l’entrain aussi du petit peuple des faubourgs pragois, au folklore tchèque que domine la figure de Honza, le niais rusé, et encore à l’influence de Gorki et d’un prédécesseur fameux, le poète satirique Karel Havlí face="EU Caron" カek Borovský (1821-1856). Enfin Hašek a derrière lui trois siècles de résistance sournoise au despotisme. Il se sent fort.

Entre 1900 et la guerre, dans ses nouvelles, ce sont donc des personnages de cirque qu’il collectionne. Les clowns d’abord: ils sont là, les bureaucrates et les généraux, les curés et les mouchards, les bourgeois et les politiciens, tous les gratte-papier, les manches lustrées et les cervelles d’oison sur qui s’appuie le système branlant de la monarchie austro-hongroise! En face, le peuple; dans le peuple, Švejk (qui apparaît dans cinq nouvelles en 1911). Ici, de grinçante, la plume de Hašek se fait amusée. Le peuple a sa médiocrité, mais, en contrepoint aux fantoches inquisiteurs, il représente la vie.

Les clowns viennent faire leur numéro et repartent. C’est la guerre qui va créer le spec- tacle géant et permanent avec Švejk au cen- tre (première version du roman: Le Brave Soldat Švejk en captivité [Dobrý voják Švejk v zajetí] , Kiev, 1917). En effet la guerre est la fin logique du système. À une machine bureaucratique qui tournait à vide elle apporte une matière, la chair à canon; elle lui apporte aussi la mort, car pour la première fois le cabotage par l’intérieur devient efficace. Deux images: Švejk partant au service dans la petite voiture d’infirme et agitant ses béquilles au cri de «À Belgrade!»; aux psychiatres qui lui demandent «combien fait douze mille huit cent quatre-vingt-dix-sept multiplié par treize mille huit cent soixante-trois», Švejk répondant: «Sept cent vingt-neuf». Švejk ou comment désorganiser le monde de la folie organisée... À l’entreprise de destruction de Hašek, la guerre a apporté le nécessaire cadre épique. Une œuvre jusque-là émiettée acquiert sa vraie dimension.

La fortune d’une œuvre

On comprend que Piscator et Brecht aient été les premiers sensibles à cette puissante portée subversive. Si la première adaptation dramatique de Švejk (par Longen) eut lieu à Prague dès 1921, celle d’Erwin Piscator, avec la collaboration de Bertolt Brecht à Berlin en 1928, ouvrit sa carrière à l’étranger. À partir de là, traductions, pièces, films prolifèrent, en un nombre impressionnant de langues (allemand, 1929; anglais, 1930; français, 1932). Quant à Brecht, il composa en 1943 son Schweyk dans la deuxième guerre mondiale (Schwejk im zweiten Weltkrieg ) qui montre son admiration pour un livre qu’il considérait comme l’un des trois meilleurs du XXe siècle. Ouvrage immoral, vulgaire, démoralisant, comme le prétendait le public tchèque bien-pensant, ou livre universel? C’est certainement un livre universel. Parce qu’il est contre la guerre et ceux à qui elle profite? Il faut dépasser l’antimilitarisme de Švejk. Plus qu’un manuel de la résistance passive (la Švejkovina ), le document d’une époque ou une galerie de types pittoresques, c’est, avant tout, le livre de la destruction radicale du Système, grâce surtout à la Parole. Pour Švejk, l’irrépressible bavard, celle-ci est l’arme favorite avec laquelle il paralyse et achève l’ennemi. «Švejk, je vous ai déjà dit de la fermer, vous entendez? – Je vous déclare avec obéissance que j’ai entendu que je devais la fermer.» La parole, son flot ininterrompu sous forme d’histoires, dont chacune est remplaçable mais qui sont indissociables les unes des autres, fascine aussi le lecteur. Švejk ne serait-il pas une sorte d’artiste populaire reconstruisant sa vie avec le verbe? Comme chacun, il subit les événements : raconter est sa résistance active à un destin imposé. En associant à chaque événement un autre tiré de son expérience (réelle ou imaginaire), il l’apprivoise, le domine, l’incorpore à un ensemble cohérent, sa vie «revue et corrigée», son œuvre d’art. De même Hašek le conteur, en faisant de ses nouvelles un roman, trouva peut-être la satisfaction et l’équilibre pour le peu de temps qui lui restait à vivre.

Источник: HAŠEK (J.)

См. также в других словарях:

  • Похождения бравого солдата Швейка — во время мировой войны Osudy dobrého vojáka Švejka za světové války …   Википедия

  • Гашек, Ярослав — В Википедии есть статьи о других людях с такой фамилией, см. Гашек. Ярослав Гашек Jaroslav Hašek …   Википедия

  • Ярослав Гашек — Jaroslav Hašek Дата рождения: 30 апреля 1883(18830430) Место рождения: Прага, Австро Венгрия Дата смерти: 3 января …   Википедия

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