Книга: Calvino I. «If On A Winter s Night A Traveller»

If On A Winter s Night A Traveller

Calvino's masterpiece opens with a scene that's reassuringly commonplace: apparently. Indeed, it's taking place now. A reader goes into a bookshop to buy a book: not any book, but the latest Calvino, the book you are holding in your hands. Or is it? Are you the reader? Is this the book? Beware. All assumptions are dangerous on this most bewitching switch-back ride to the heart of storytelling..................................

Формат: Мягкая бумажная, 262 стр.

ISBN: 9781784870614

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CALVINO (I.)

CALVINO (I.)

Le nom d’Italo Calvino est l’un de ceux qui se sont imposés avec le plus de force dans la littérature italienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Narrateur extrêmement original et personnel, à la fois réaliste et doué d’une imagination débridée, Calvino a également joué un grand rôle dans la vie culturelle italienne, dont il est l’une des figures marquantes.

Un engagement ironique et distant

Né en 1923 à La Havane, Italo Calvino a passé son enfance et son adolescence en Italie, à San Remo, dans un milieu scientifique, antifasciste et résolument laïque. Après la chute de Mussolini, il interrompt ses études universitaires, prend le maquis et se bat avec les partisans des brigades Garibaldi. Ce contact avec la guerre clandestine, la violence et la mort a eu sur lui une importance déterminante, qui transparaît dans son premier livre Le Sentier des nids d’araignées (Il Sentiero dei nidi di ragno ), publié dès 1947. C’est une évocation de la Résistance italienne, où se manifestent quelques-uns des éléments originaux qui caractérisent l’œuvre de Calvino. Le personnage principal du livre est un gamin de dix ans, gouailleur et misérable, qui a échoué par hasard dans une brigade de partisans assez peu recommandables. Dans ce récit picaresque et brutal, traversé de brusques éclairs de tendresse, l’espoir de changer la société est constamment présent, ne fût-ce qu’en filigrane. Calvino, choisissant une telle optique, contraire à toute idéalisation, marque son désir de ne pas se laisser forcer la main par l’exaltation d’une victoire chèrement acquise; il montre d’autre part une pudeur qui le conduira, par la suite, à chercher toujours des formes d’expression distanciées et transposées de ses expériences et de sa pensée, et un goût de l’impersonnalité qui ne sont que les masques d’une sensibilité très vive.

Néanmoins, cette histoire parfois cruelle et sanglante est continuellement entremêlée d’éléments de pure fantaisie. Le recours à une dimension imaginaire, à un ton de fable, est également un mode d’expression auquel Calvino fera appel constamment par la suite. En tout état de cause, le livre tranche considérablement sur le néo-réalisme des années de l’après-guerre.

C’est à cette même époque que Calvino devient l’un des collaborateurs principaux des éditions Einaudi, à Turin, où il travaille notamment aux côtés de Pavese et de Vittorini; à ce titre, il a joué un rôle extrêmement important dans le monde de l’édition italienne.

Il continue à écrire d’autres récits ainsi que des nouvelles, réunies dans le volume Récits (I Racconti , 1958), qui tantôt reviennent sur les années de l’immédiat avant-guerre, tantôt sont situés dans une Italie qui, tant bien que mal, renaissait après le désastre. Il y témoigne d’une attention constante à la réalité de la société présente, qui n’a pas répondu aux espoirs des années de lutte, avec une ironie souriante et parfois amère qui trahit en réalité une interrogation fondamentale. Le monde actuel, avec ses problèmes, ses injustices et son absurdité est en effet l’arrière-plan qui se dessine dans ces histoires, plus angoissées qu’il ne peut sembler à première vue, même celles qui sont les plus franchement comiques. Ce n’est assurément pas un hasard si le sous-titre de chacune des quatre parties de ce recueil comporte l’adjectif «difficile»: les idylles, les souvenirs, les amours ou, simplement, la vie difficile. Ainsi, certains récits assez longs, comme «La Spéculation immobilière» ou «Le Nuage de smog», marquent-ils une sorte de glissement, comme si la polémique sous-jacente finissait par emporter vers la dénonciation d’un système politique et social un type de récit qui semblait d’abord vouloir se cantonner dans le simple divertissement.

Précisément, avec Calvino, il n’est jamais question de pur divertissement, alors même qu’il semble s’abandonner à la création la plus gratuite et la plus délibérément imaginaire.

C’est le cas de la trilogie réunie ensuite sous le titre collectif de Nos Ancêtres (I Nostri Antenati ), qui regroupe Le Vicomte pourfendu (Il Visconte dimezzato , 1952), Le Baron perché (Il Barone rampante , 1957) et Le Chevalier inexistant (Il Cavaliere inesistente , 1959). Il s’agit de trois contes philosophiques, dont Calvino a situé symptomatiquement les deux premiers dans un XVIIIe siècle qui est davantage qu’un coup d’œil du côté de Voltaire et de Diderot. À chaque fois, Calvino part d’une donnée parfaitement arbitraire, voire impossible, qu’il développe avec la rigueur impassible des grands humoristes: le vicomte coupé en deux par un boulet de canon, et dont les deux parties, l’une bonne et l’autre méchante, continuent de mener deux existences indépendantes, parallèles mais de sens opposé; le jeune baron qui, pour marquer son opposition à une famille par trop contraignante, décide de vivre définitivement dans les arbres; le chevalier, enfin, dont l’existence se résume à celle d’une armure vide...

Le recours au fantastique est ici beaucoup plus manifeste, Calvino s’abandonnant, avec une liberté qu’il ne s’était jamais permise jusque-là, à une narration dont l’ironie évidente ne parvient jamais à étouffer complètement l’angoisse ni l’émotion. En réalité, ce qui se joue derrière ces histoires, savoureuses et parfois grinçantes, c’est une réflexion sur les rapports sociaux et familiaux et une méditation sur l’histoire, où Calvino apparaît comme un moraliste exigeant et inquiet, non moins soucieux des problèmes concrets de l’«humaine condition» que dans ses récits, plus manifestement réalistes et engagés.

Son ironie, qu’il est impossible d’isoler de cette dimension fantastique (qui rappelle irrésistiblement le ton de l’Arioste, l’un de ses auteurs de prédilection), ne doit pas être comprise à contresens. À la fois mise à distance et mise en question des problèmes évoqués, elle correspond, sans doute, à une attitude ambiguë de Calvino, qui se protège peut-être ainsi des interrogations trop pressantes auxquelles il se sent constamment confronté et qu’il ne peut finalement résoudre que sur le terrain privilégié et préservé de l’écriture.

Le fait est que Calvino n’est pas à l’aise lorsqu’il attaque de front une problématique sociale ou politique, ainsi dans ce bref récit, La Journée d’un scrutateur (La Giornata d’uno scrutatore , 1963), qui retrace une expérience vécue par lui en qualité d’assesseur d’un bureau de vote dans un asile pour incurables et anormaux. On voit là, bien entendu, une critique du système électoral qui avait joué à plein dans l’après-guerre, alors que l’affrontement de la Démocratie chrétienne avec le Parti communiste était le plus ouvert. Or, c’est finalement dans les pages où Calvino évoque le défilé hallucinant d’une sous-humanité fantomatique que son discours est le plus convaincant, au moment même où il semble se détourner de son objet.

En 1956, Calvino, en même temps que nombre d’intellectuels, quitte le Parti communiste italien, dont il était membre depuis la guerre, à la suite de la répression soviétique en Hongrie; ce drame accentue en lui une crise qui, finalement, couvait depuis l’immédiat après-guerre et était liée à la prise de conscience de l’échec d’une grande partie des radicales transformations politiques et sociales dont l’espoir avait mûri au cours des années de la Résistance.

Ce sont alors pour lui des années de doute, au cours desquelles sa production ralentit considérablement au profit de son activité dans le domaine de l’édition. Il publie, en 1956, une vaste anthologie de fables italiennes, où son goût et sa sensibilité trouvent un terrain qui leur convient particulièrement. D’autre part, il dirige, avec Vittorini, l’importante revue littéraire Il Menabò , qui révélera au public une quantité de jeunes écrivains tout en suivant les principaux débats culturels du moment. Il y fait lui-même paraître un certain nombre d’essais d’une importance considérable pour sa propre poétique, où il refuse à la fois l’attitude d’une avant-garde orgueilleusement isolée de la réalité historique et un parti pris d’«objectivité» qui correspond à un abandon du jugement critique et de la raison devant la réalité immédiate.

La comédie humaine dans le monde du fantastique

Il faut attendre 1965, avec les Cosmicomics (Cosmicomiche ), pour voir Calvino publier à nouveau un recueil de récits; de même que dans Temps zéro (Ti con zero , 1967) qui reprendra des textes de la même veine, deux ans plus tard. Il inaugure ici une forme d’expression tout à fait neuve. Radicalisant sa tendance naturelle à l’utilisation du fantastique et de l’imaginaire, il situe ses histoires dans un espace où notre monde n’est pas encore achevé sous sa forme définitive. Histoires dont les protagonistes sont des cellules, des nébuleuses, des êtres encore mal différenciés dans un processus d’évolution dont les phases sont dilatées sur des millions d’années. Histoires cosmiques, précisément, où le comique garde pourtant tous ses droits, elles renvoient ironiquement à un monde où le temps, l’espace, les êtres sont ceux que nous connaissons et parmi lesquels nous nous mouvons, mais à travers des personnages dont le nom imprononçable (Qwfwq, Xlthlx) et l’absence de forme comme de statut défini sont évidemment une mise en cause du narcissisme complaisant de l’homme actuel.

Ces «choses» indéfinissables, voire innommables, parlent comme tout le monde, et c’est à travers une allégorie d’un genre inédit que Calvino poursuit la réflexion qui n’avait jamais cessé d’être la sienne. Simplement, les références historiques ou intellectuelles laissent une place à un tissu de spéculations et d’hypothèses scientifiques parmi lesquelles il se meut avec un naturel absolu et dans lesquelles il catapulte parfois, de la façon la plus imprévisible, des individus qui font bel et bien partie de notre monde (La Poursuite , Le Conducteur nocturne ).

L’apparition de ces mondes improbables où, sous d’autres masques, se joue toujours la même comédie humaine n’est qu’une métamorphose du talent inquiet de Calvino. Fasciné par les possibilités d’interprétation scientifique de la réalité, il revient pourtant au désir de reprendre sous mille formes différentes la question des rapports entre les êtres, inexplicablement jetés dans une nature dont la logique leur échappe autant que leur propre cohérence.

C’est pourquoi la cybernétique est peut-être apparue à Calvino comme un moyen imprévu et totalement nouveau de mêler les cartes et d’en tirer de nouvelles figures. La question d’une combinatoire originale et systématique était déjà présente dans certains textes de Temps zéro ; mais, stimulé par l’influence de Borges, de Queneau et de l’Oulipo, comme par les réflexions de Derrida et de Sollers sur le texte, Calvino est allé beaucoup plus loin encore dans cette direction avec ses deux derniers livres.

Le Château des destins croisés (Il Castello dei destini incrociati 1968-1971) est une tentative extrêmement intéressante d’utiliser les combinaisons offertes par un jeu de tarots, considéré comme support projectif d’histoires parfaitement gratuites. Le personnage, qui distribue et interprète les cartes, est aussi une métaphore de l’écrivain que Calvino a voulu être, et dont l’art consiste à la fois à proposer ces figures et à tenter de les interpréter, récupérant par là même cette subjectivité irréductible dont il avait semblé vouloir se débarrasser par tous les moyens.

Si Dédale est la figure mythique du constructeur de labyrinthe, image qui lui est chère, Calvino se veut ici à la fois Dédale et Ariane, celui qui édifie le labyrinthe de l’œuvre et qui en décrypte le parcours secret, sans pour autant avoir recours aux facilités d’une glose extérieure.

En 1972, Calvino a publié Les Villes invisibles (Le Città invisibili ); sur un schéma d’une rigueur extrême, le livre réunit des dialogues entre Marco Polo et Koubilai Khan dont le sujet est chaque fois la description d’une ville. Mais ces villes n’existent que par les mots qui les évoquent. Koubilai recrée ainsi à son tour ce que Marco Polo avait créé tout d’abord, pour qu’enfin le lecteur après eux fasse lui aussi la même démarche. C’est encore, chez Calvino, la représentation métaphorique de sa propre manière de procéder et de l’idée qu’il se fait de la création littéraire; celle-ci ne trouve son achèvement que par l’intervention du lecteur, dans la marge de sens qui lui est ouverte, ce qui est bien davantage, en réalité, qu’une simple lecture. C’est d’ailleurs un thème que Calvino reprend et développe, de façon très originale et convaincante, dans son dernier roman Se una notte d’inverno un viaggiatore (1979).

Parti de la rencontre manquée entre l’homme et l’histoire, Calvino a édifié une œuvre considérable et singulière, dont le fantastique et le réalisme représentent en quelque sorte les deux axes de référence principaux et contradictoires. De là découle une tension constante qui s’est peu à peu accentuée et qui s’est parfois traduite – notamment au cours des années soixante – dans des textes dont la virtuosité finissait par être la caractéristique la plus évidente.

En fait, si Calvino n’a pas toujours évité dans ses récits le risque d’un certain intellectualisme, il s’agit là sans nul doute d’un masque, dissimulant par souci de pudeur une sensibilité à vif. En revanche, lorsqu’il se laisse aller à sa fantaisie, il adopte un mode d’expression qui, de toute évidence, lui convient davantage, et la liberté qu’il retrouve alors, liberté d’invention et de parole, lui permet d’exprimer pleinement – Palomar (1983) en est le dernier et éclatant exemple – une pensée exigeante, inquiète et sensible.

Источник: CALVINO (I.)

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