Книга: Fielding H «For England»

For England

Серия: "-"

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Издательство: "Книга по Требованию" (2011)

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FIELDING (H.)

FIELDING (H.)

Henry Fielding est un produit de la squirearchy , c’est-à-dire d’une Angleterre gouvernée par les châtelains, où l’harmonie entre la ville et les champs n’avait pas encore été rompue par la machine à vapeur. Il en est aussi un produit marginal. Fils d’un cadet de grande famille qui avait embrassé la carrière des armes, il n’héritera ni de terres, ni de titres; et cette position légèrement excentrique par rapport au système a aiguisé son coup d’œil, attisé sa verve. La nécessité où il fut de gagner sa vie, de frayer avec tous les milieux de l’Angleterre de Walpole lui a donné une expérience étendue de la nature humaine. Elle l’a éclairé sur les vices et les abus d’une société dont il ne conteste pas les fondements, mais qu’il voudrait rendre moins imparfaite. Magistrat, romancier, metteur en scène, journaliste, dramaturge, il était bien placé pour percevoir les grondements souterrains, les craquements de l’édifice économique et social mis en place par les whigs après 1688; mais si les réalistes ne tombent pas dans les puits, ils discernent rarement au ciel les signes avant-coureurs de l’avenir.

De l’aventure picaresque au roman bourgeois

Fielding naquit au cœur de ce comté du Somerset où démarre le jeu de l’oie de ses romans de grand chemin. Soumise aux coups de dés de l’amour et du hasard, sa vie commence dans l’aventure picaresque d’un orphelin de fait, élevé dans un château qui ne lui reviendra point, demi-pensionnaire à Eton (il n’eut jamais de part entière du gâteau), puis trop pauvre, malgré un père général, pour s’inscrire à Oxford ou à Cambridge. Elle se termine dans les pantoufles d’un juge de paix qui épousa en secondes noces sa cuisinière et alla mourir de la gravelle à Lisbonne.

À sa période bohème se rattachent sa tentative, déjouée par un tuteur jaloux, d’enlever une jeune héritière; la petite fortune dissipée à Londres, où il s’enfonça sous le poids des dettes, à l’image de ses héros, du monde au demi-monde et du demi-monde aux bas-fonds; son stage à l’université de Leyde, moins chère que ses rivales anglaises; ses premiers contacts avec la faune théâtrale. De sa maturité, on retiendra qu’il fut le premier magistrat résident de Bow Street, tâche qu’il remplit avec conscience, purgeant les rues et les routes des voleurs qui les infestaient, rédigeant des rapports sur la délinquance, les conditions de vie dans les prisons. Il combina ces fonctions avec des activités journalistiques: True Patriot , Jacobite Journal , Covent Garden Journal , où il défendit le gouvernement contre les partisans des Stuarts; et des activités littéraires, publiant tour à tour Joseph Andrews (1742), Jonathan Wild (1743), Tom Jones (1749), Amelia (1751).

Panorama de l’œuvre

Les quatre titres qu’on vient de citer résument l’essentiel du génie de Fielding, dont l’invention romanesque est la seule qui ait résisté à l’épreuve du temps. Il a pourtant beaucoup écrit. Il reste de ses griffonnages tout un faisceau d’œuvres en prose et en vers réunies, en 1743, dans les trois volumes des Miscellanies : poèmes sans grande originalité; essais, fragments de dialogues. Le Journal d’un voyage à Lisbonne (Journal of a Voyage to Lisbon , 1755), paru un an après sa mort, est d’une autre facture. La souffrance d’un homme condamné trop tôt s’y lit entre les lignes. Quant à ses comédies, elles sont écrites dans le style de la Restauration et imitées, pour la plupart, du français ou de l’espagnol: Mock Doctor , Don Quixote in England. Les années ont éventé le théâtre de Fielding: il contient trop d’allusions à une actualité qui ne nous parle plus. Mais on ne fréquente pas sans profit l’école de Molière et de Cervantès. Le théâtre a servi de laboratoire au dialoguiste, à l’observateur des coutumes et des mœurs qui s’est illustré dans le roman.

À ce genre capital, Fielding est venu assez tard, par la voie détournée du pastiche. Pamela (Pamela, or Virtue Rewarded , 1740) de Samuel Richardson l’avait exaspéré. À ce modèle de vertu féminine non dépourvue de calcul, il s’est avisé d’opposer, en la personne de son frère Joseph, un modèle de chasteté masculine. Pamela résiste aux avances de son patron le squire B... (auquel Fielding prête le nom de Booby, synonyme de nigaud). Joseph résiste à celles de sa patronne, lady Booby, propre tante du squire, en alléguant sa pudeur et son désir de rester vierge jusqu’au mariage. L’effet comique tient à l’inégalité des critères applicables à la moralité des deux sexes. Or Joseph Andrews est le type même de la farce qui se retourne contre son auteur. Dès le chapitre XI du livre I, le héros apparent de l’histoire, valet de pied congédié pour cause de vertu, cède la place au héros réel, pasteur de village qui allie une culture humaniste à une méconnaissance totale des réalités. Le pasteur Adams est de ces êtres ridicules qui finissent non seulement par toucher, mais par gagner le respect. Avec lui la parodie acquiert une dimension artistique, une chaleur humaine. Les citadelles qu’il défend sont morales, les moulins qu’il pourfend appartiennent au monde de l’esprit. Le pasteur Adams est un don Quichotte en soutane.

Jonathan Wild n’a point bénéficié du même miracle de transfiguration. C’est une sorte d’éloge à rebours du crime, un peu laborieux, dans la ligne érasmique. Maître chanteur, receleur, informateur, assassin, Jonathan Wild est traité en héros. L’ouvrage monte en épingle le vice, traîne l’innocence dans la boue, procédé d’écrivain et dont on se lasse. Certes, le décor reflète l’intérêt professionnel que Fielding portait au crime. Mais les personnages n’ont pas de relief et les traits vivants sont rares. Citons le dernier geste de Jonathan, lorsqu’on le conduit au gibet : il dérobe, dans la poche du chapelain, un tire-bouchon « qu’il emportera avec lui dans l’éternité ».

L’œuvre suivante, Tom Jones , est la seule qui soit, grâce au cinéma, connue en France du grand public. C’est aussi le plus achevé des romans de Fielding. Il raconte les aventures et les mésaventures d’un enfant trouvé, élevé par le riche Mr. Alworthy. Il s’entend mal avec ses deux maîtres, Thwackum et Square, qui sont des cuistres de la pire espèce. Le neveu d’Alworthy, Blifil, le jalouse. Jeune homme, il s’énamoure de la ravissante Sophia Western, fille d’un hobereau autoritaire et coléreux qui s’oppose au mariage. Les intrigues de Blifil achèvent de brouiller Tom avec le milieu qui l’a recueilli. Une brèche se creuse entre le jeune homme et son protecteur. Tom prend la route bravement, comme il sied à un pícaro , accompagné par le barbier Partridge, son ami et confident, qui lui sert en quelque sorte de double. Auberges, diligences, enlèvements, filles troussées: rien ne manque au parcours. Mais le voyage géographique, avec ses accidents variés, est aussi un voyage à travers les diverses couches de la société. Fielding y renouvelle avec art la formule picaresque qui consiste à introduire le héros dans une série de milieux où, particule étrangère, il finit par créer une irritation qui l’en fait expulser. Mais tout est bien qui finit bien. Tom retrouve, au bout de son itinéraire, la charmante Sophia, qui lui pardonne ses infidélités. On apprend qu’il est le fils naturel de la sœur d’Alworthy. Il pourra donc épouser sa bien-aimée et mener cette vie de gentilhomme campagnard à laquelle Fielding a toujours aspiré.

Portrait littéraire

Il est d’usage de tracer un parallèle entre Fielding et Smollett, de rapprocher l’un de Thackeray, l’autre de Dickens; de peser sur une balance, au scrupule près, les mérites de chacun, de se demander si le réalisme un peu cru de celui-là compense la sentimentalité un peu trop appuyée de celui-ci, s’il faut préférer la vigueur aux nuances, le périple britannique d’Humphrey Clinker aux itinéraires plus abstraits de Joseph Andrews ou de Tom Jones .

On soulignerait avec peu de profit que Fielding est un classique aux deux sens du terme. Il connaît bien la littérature antique; il s’est frotté aux critiques français qui, au XVIIe siècle, ont rendu la doctrine aristotélicienne assimilable à l’honnête homme. Au livre III de Joseph Andrews , par le truchement du pasteur Adams, il fait une analyse très subtile de L’Iliade , à laquelle il applique la fameuse grille de Le Bossu, auteur d’un Traité du poème épique (1672) qui a constitué pendant plus d’un siècle le bréviaire du critique orthodoxe. Rien d’étonnant qu’au seuil de Joseph Andrews il ait éprouvé le besoin de rattacher ce roman hybride aux catégories aristotéliciennes et de le qualifier d’épopée comique en prose . Il n’est pas moins naturel que ses paysages et ses descriptions aient presque toujours un caractère général. Fielding eût volontiers souscrit à la défense que fait Imlac au poète, dans le Rasselas du docteur Johnson (1759), de compter les raies de la tulipe.

La satire constitue une autre constante de son génie. Il voit dans le ridicule le principal ressort de ses romans. Or le ridicule revient, selon lui, à percevoir le décalage entre l’artifice et la nature, entre ce que les gens affectent d’être et ce qu’ils sont en réalité. L’indignation que lui causent les simagrées et les faux-fuyants de ses semblables inspirent à Fielding des remarques ironiques ou amères, qu’on a parfois taxées de cynisme. « Assassiner sa propre réputation », dit Thwackum, « est une sorte de suicide, un vice odieux et ridicule. » On dirait le négatif du onzième commandement victorien: « Prendre sur le fait ne te laisseras. » « On est toujours puni pour ses fautes », dit un autre personnage: « or les gens de qualité ne sont jamais punis; les gens de qualité sont donc irréprochables ».

Mais le sens de la relativité des valeurs sociales par rapport aux valeurs morales s’exprime souvent avec une générosité et un esprit de tolérance qui font honneur à Fielding. La naïveté de certains de ses personnages est là pour faire ressortir, sans trop de méchanceté, les menues bassesses, les petites vilenies des hommes.

Nous touchons au troisième aspect du génie de Fielding: cette vitalité qu’il a su communiquer à toutes les créatures, fussent-elles épisodiques, dont il a peuplé ses romans picaresques. Avec quel humour il nous introduit dans l’intimité du pasteur Trulliber, qui a si bien domestiqué sa femme; ou nous fait assister aux prises de bec entre le squire Western, partisan des Stuarts, et sa sœur, ralliée aux Hanovres. Tout l’éventail du comique se déploie dans son œuvre, de la farce la plus grossière aux effets les plus subtils. Comment oublier l’indignation de Partridge quand le sergent l’accuse d’un non sequitur : « Vous en êtes un autre! », ou le jargon moliéresque qu’emploie le chirurgien au chevet de Joseph blessé, pour en imposer aux gens présents, ou la profession de foi libérale de Thwackum: « Quand je dis religion, j’entends la religion chrétienne et non seulement la religion chrétienne, mais la religion protestante; et non seulement la religion protestante mais l’Église d’Angleterre. »

Devant ces qualités, les reproches qu’on pourrait faire à l’homme et à l’œuvre ont peu de poids. Les défauts de Fielding, s’il en a, sont ceux du XVIIIe siècle.

Источник: FIELDING (H.)

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