Книга: Gogol N. «Historias de San Petersburgo»

Historias de San Petersburgo

Серия: "-"

Bajo el titulo generico de "Historias de San Petersburgo" se reunen los cinco relatos breves mas sobresalientes de la obra de Nikolai V. Gogol, vinculados por el nexo comun de estar situados en la capital de la Rusia imperial. Traducidos por Juan Lopez-Morillas," La avenida Nevski", "El retrato", "Diario de un loco", "La nariz" у"El abrigo" cubren el periodo 1835-1842 у representan lo mas caracteristico del arte narrativo del autor, a saber, su deliciosa combinacion de satira social, fantasia, ternura у compasion.

Издательство: "Alianza" (2013)

ISBN: 978-84-206-7616-6

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КнигаОписаниеГодЦенаТип книги
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GOGOL (N.)

GOGOL (N.)

Gogol est d’un accès moins facile qu’il ne paraît au premier abord. On peut ne voir en lui qu’un amuseur ou, mieux, un satirique dénonçant les tares du régime qu’il avait sous les yeux. Pourtant son œuvre a une autre dimension. Au-delà des apparences de son siècle, c’est la condition humaine qu’il cherche à atteindre. Ce qui l’obsède, c’est l’esprit de lourdeur, d’apathie qu’il y a dans toute vie, envahie par des démons mesquins: habitudes, manies, tics, répétition quasi automatique des gestes et des paroles.

On dit souvent que Gogol est un réaliste, qu’il a ouvert la voie au réalisme russe. Ce n’est vrai que partiellement. Lorsqu’il commença à écrire, la littérature russe ne s’était pas encore trouvée: elle imitait le théâtre et le roman européens du XVIIIe siècle dans un style généralement pompeux et académique. Le ton narratif introduit par Gogol (et par Pouchkine, son aîné de dix ans) paraît, en comparaison, d’une simplicité quasi miraculeuse. Dès les premières lignes d’Ivan Fiodorovitch Chponka et sa tante , par exemple, on assiste à la naissance d’une littérature.

Gogol part toujours d’une observation minutieuse de la réalité. C’est par l’accumulation de détails vrais, pittoresques qu’il prête une apparence à ces fantômes que sont ses personnages, dépourvus de substance humaine.

Mais le mot réalisme est loin de suffire à expliquer son œuvre: le fantastique, le lyrisme, la poésie pure y occupent une grande place. Gogol croyait au surnaturel. Il croyait en la Providence et plus peut-être encore au diable qui le tourmenta toute son existence sous des formes diverses.

La vie de Gogol contient un drame: il eut à lutter contre son propre génie qui, lui montrant la laideur et la stagnation de ce monde, le mal en un mot, l’effrayait.

La jeunesse

La biographie de Gogol est intérieure. Il n’a pas participé à de grands événements; il s’en est même peut-être instinctivement préservé, pour mettre à l’abri un bien précieux: sa vision tout originale des hommes.

Nicolas Vassiliévitch Gogol est né le 19 mars 1809 (1er avril du calendrier grégorien) à Sorotchintsy, dans la province de Poltava. Ses parents étaient des petits hobereaux. Enfant maladif et choyé, il passa sa jeunesse dans le décor patriarcal de la riche Ukraine. Sa mère, fort pieuse, lui décrivit un jour le Jugement dernier et l’enfant fut bouleversé par ce récit, laissant voir, dès le jeune âge, son tourment. Ayant perdu son père à l’âge de seize ans, il devient le conseiller et l’appui de sa mère, rôle qu’il prend très au sérieux. Au lycée de Niéjine où il fait ses études, il divertit ses camarades par son extraordinaire aptitude à découvrir les ridicules de chacun. Très tôt, il a le sentiment d’être différent des autres, d’être appelé à une destinée exceptionnelle. Il ne peut donc végéter en province, il doit se rendre dans la capitale pour y «servir» l’État. En 1828, il part pour Saint-Pétersbourg dont il se fait une idée grandiose et exaltante. Et c’est le choc de la rencontre de la grande ville, qu’il sera l’un des premiers à dénoncer. Pétersbourg n’est pas si beau qu’il le croyait, on y trouve difficilement du travail (vue de près, la vie des petits fonctionnaires, perdus dans les échelons d’une hiérarchie impersonnelle, lui fait peur) et on y est seul. Une première œuvre, Hans Küchelgarten (1828), poème influencé par les romantiques allemands, passe à peu près inaperçue. Il la brûle et s’enfuit à l’étranger. Tout le rythme de sa vie est déjà dans cette première période: orgueil et défiance de soi, espoirs insensés, déceptions, abattement puis fuite hors de Russie pour se rassembler, se retrouver loin d’un nœud inextricable de contradictions.

Après quelques semaines passées à Lübeck, il rentre à Pétersbourg et y accepte, cette fois sans illusions, un emploi au ministère des Apanages. Mais s’il ne croit plus au service de l’État, il n’a pas renoncé à servir la Russie, l’humanité. Il hésite sur la voie à suivre, songe un moment à faire du théâtre. L’Ukraine, son folklore, ses légendes étaient alors à la mode. Pour se distraire, pour échapper à l’angoisse, Gogol commence à composer ses contes ukrainiens. Il y accumule personnages et situations comiques, et l’extrême précision du décor (vêtements, objets, maisons, etc.: c’est là un des éléments de son «réalisme») y côtoie à tout moment le fantastique, un fantastique le plus souvent bon enfant, rassurant, presque familier. L’effet comique est tel que les typographes rient en composant l’ouvrage. Pouchkine, dont Gogol fait alors la connaissance, est séduit par la gaieté, la spontanéité, toutes nouvelles dans la littérature russe, de ces récits, rassemblés sous le titre Les Soirées du hameau et, plus tard, Mirgorod (1834). C’est le succès et, du jour au lendemain, la célébrité (1831). Gogol a découvert la puissance de sa verve.

Désormais, sa vie se confond avec la composition de ses œuvres. Il ne pouvait céder à son talent d’écrivain qu’en l’associant à une grande idée. Il n’accepte ses propres dons que par un biais moral: écrire, c’est encore «servir». Une fois arrivé à cette conviction, la littérature devient pour lui un sacerdoce.

La révélation du génie

La rencontre de Pouchkine est pour Gogol très importante. Dans la société littéraire, fort restreinte à l’époque, où il vient de pénétrer, c’est une des rares personnalités qui lui en imposent. Quant aux autres, il voit cruellement leurs défauts et leurs ridicules. C’est cette vision du «mal» qui le dirige.

Il se détache tout de suite de ses Soirées du hameau , le rôle d’amuseur ne lui suffisant nullement. Il écrit alors des nouvelles qui lui sont inspirées par Pétersbourg, où il porte maintenant un regard plus attentif. Il a découvert le mystère de cette ville qui lui avait semblé d’abord si prosaïque: bâtie sur des marais, tracée au cordeau, noyée dans la brume, avec son peuple de fonctionnaires soucieux et affairés, elle ne manque plus de beauté à ses yeux, mais cette beauté est impassible, ce royaume est celui des faux-semblants. Jamais les choses n’y sont ce qu’elles paraissent être à première vue. Le Journal d’un fou , Le Nez , Le Portrait , La Perspective Nevski qui furent publiés dans Arabesques (1835), et Le Manteau (1841) développent ce thème du divorce entre les apparences, le rêve et la réalité. Le plus important de ces récits est sans doute Le Manteau : un petit fonctionnaire n’a d’autre rêve que de s’acheter un manteau chaud pour l’hiver; il y parvient, au prix de sacrifices inouïs, mais le soir même des voleurs le lui dérobent. Il en tombe malade et il meurt. Ce récit eut une extraordinaire destinée. On a dit que le roman russe, avec ses thèmes sociaux et humains, était sorti tout entier du Manteau . C’est vrai, pour une part, quoiqu’il y ait dans cette nouvelle, comme dans toutes les œuvres de Gogol, une étrangeté irréductible qu’il est impossible de ramener au seul thème de l’injustice sociale. La description de l’existence quotidienne, d’une extrême minutie, qui donne réellement à «voir» toute une société, bascule à tout moment dans une vision poétique que l’écrivain semble à peine maîtriser. La nouvelle s’achève sur un épilogue fantastique: le fantôme du héros, Akaki Akakievitch, vient arracher sa pelisse à un haut fonctionnaire. Ce fantastique eut lui aussi sa postérité. C’est Gogol qui (avec Pouchkine dans Le Cavalier de bronze ) crée sur le plan littéraire le mythe d’un Pétersbourg maléfique, malsain et trompeur, thème amplifié après lui par Dostoïevski et Andréi Biély.

Dans une période de doutes, d’hésitations, il se croit une vocation d’historien; dès qu’il se détourne de son art, ses tendances didactiques, révélées dès sa jeunesse dans ses conseils à sa mère, reparaissent. Il obtient même le poste de professeur adjoint d’histoire à l’université de Pétersbourg. Cette expérience fâcheuse dure un peu plus d’un an (1834-1835). Cette époque est pour Gogol d’une extrême fécondité. Toute son œuvre se dessine alors. Ses recherches historiques aboutissent à Tarass Boulba (1835) qui dépeint la lutte des Cosaques ukrainiens contre les Polonais: le ton héroïque, optimiste en quelque sorte de ce roman est exceptionnel dans son œuvre. Dans Arabesques , paru la même année avec une partie des nouvelles pétersbourgeoises, Gogol expose ses idées sur l’art, où se révèlent ses tendances contradictoires: l’art doit tendre à la beauté, l’harmonie... ce à quoi Gogol, peintre du grotesque, de l’inexistant, ne parvint jamais! Il rédige Hyménée , farce burlesque, d’où sortira plus tard le théâtre de mœurs d’Ostrovski. Cet été-là, Pouchkine lui donne le sujet des Âmes mortes dont les trois premiers chapitres sont achevés dès l’automne. Gogol demande alors à son ami le sujet d’une comédie. Celui-ci lui communique le thème du Revizor , écrit très rapidement et joué le 19 avril 1836 devant Nicolas Ier.

Dans cette comédie, un jeune fonctionnaire hâbleur et vaniteux, Khlestakov, débarquant à l’improviste dans une petite ville de province, est pris par les notables de l’endroit pour un inspecteur venu faire une enquête sur leurs malversations. Ils cherchent tous à l’acheter, d’où une série de quiproquos. La pièce eut tout de suite un immense succès. Les uns s’amusèrent franchement, comme à une farce sans prétention, les autres y virent une satire des mœurs administratives et, selon leurs opinions, vitupérèrent l’auteur ou le portèrent aux nues. Gogol s’effraya de ces réactions; il avait de tout autres ambitions: c’était l’homme même avec ses tares qu’il avait mis en scène, il espérait que le public se reconnaîtrait dans ses personnages et, plein de gratitude pour la leçon, commencerait à s’amender. Cet espoir d’une régénération immédiate de la société par l’écriture révèle la solitude où l’enferme son génie. Le Revizor est en effet tout autre chose qu’une comédie de mœurs; il n’est situé ni dans un espace ni dans un temps bien délimités. Une fois de plus, l’imagination visionnaire de l’auteur s’empare de ses personnages, êtres de cauchemar, au comique énorme. De leurs propos s’échappe tout un peuple de petites créatures bizarres, difformes, cocasses qui n’apparaissent jamais sur scène, mais dont la présence – avec les manies, les attitudes – est si suggestive qu’elle s’impose aux spectateurs, créant à l’arrière-plan une zone de demi-existence qui est la vraie société où se meuvent les héros. Pris au pied de la lettre, Le Revizor engendra la littérature «accusatrice» tendant à dénoncer des abus précis. Le malentendu était si profond que Gogol, renonçant à se défendre et reniant sa dernière œuvre (ainsi qu’il fait toujours), s’enfuit à l’étranger en juin 1836. À partir de ce moment, il n’aura plus d’existence régulière; il ne sera plus jamais installé nulle part.

«Les Âmes mortes»

Après un séjour en Allemagne, il s’arrête à Vevey où il reprend les premiers chapitres des Âmes mortes qu’il avait commencés en 1836; il continue ce travail à Paris. C’est au cours de ce voyage qu’il apprend la mort de Pouchkine qui l’a tant aidé à ses débuts en lui apportant ce qui lui manque: le sens de la mesure, l’équilibre. Sa solitude en est accrue. La composition des Âmes mortes est désormais le problème majeur de son existence.

À Rome, où il s’installe, Gogol trouve la «patrie de son âme». Son tempérament méridional s’épanouit dans ce climat et il admire la ville ancienne, celle de l’Antiquité, celle de la Renaissance. Il voit des affinités entre le peuple russe et le peuple italien, sensible au beau, désintéressé, prenant son temps pour vivre, tout l’opposé de l’Occident matérialiste et affairé qui lui a fait horreur. Il est attiré aussi par le catholicisme, par l’unité que celui-ci donne à la vie romaine.

C’est à Rome qu’il travaille le mieux aux Âmes mortes , durant les deux années (1837-1839) qui sont probablement les plus heureuses de son existence.

La laideur des choses et des êtres et la souffrance qu’il en éprouve, matière première de son œuvre, nécessitent, pour s’élaborer à travers l’étrange vision qui lui est propre, un recul, un dépaysement, un cadre inactuel, en dehors du temps. La Rome aux ruines poétiques et aussi la Rome pontificale répondent parfaitement à ce besoin. Gogol écrit son chef-d’œuvre hors de Russie, et même en voyage, aux étapes de ses pérégrinations. On a calculé qu’il n’avait passé que cinquante jours en Russie pendant qu’il écrivait la première partie des Âmes mortes , la seule achevée.

Gogol n’avait pas vu tout de suite l’importance du sujet, assez mince, que lui avait confié Pouchkine. Un aventurier, Tchitchikov, a l’idée de racheter aux propriétaires les «âmes» (c’est-à-dire les serfs mâles) mortes entre deux recensements. Il a aussi l’espoir de faire fortune en négociant ce bien imaginaire qui peut être déposé en banque. Mais lorsque Gogol en avait lu à Pouchkine les trois premiers chapitres, annoncés comme «très drôles», celui-ci s’était écrié: «Dieu! Que notre Russie est triste!» Gogol avait alors découvert les prolongements de son œuvre. De plus, l’échec relatif du Revizor l’avait amené à réfléchir à la valeur morale du rire. À Vevey, il remanie Les Âmes mortes en essayant d’adoucir l’image des «monstres» qui se sont échappés de sa plume. Le sujet prend dans son esprit de vastes proportions: il s’y prête, l’enquête de Tchitchikov peut le mener dans les milieux les plus divers. Gogol veut maintenant y faire entrer «toute la Russie». L’influence apaisante, religieuse de Rome, l’attachement à la Russie, approfondi par l’éloignement, vont donner plus de gravité à l’ouvrage.

La grande période de composition de la première partie des Âmes mortes s’étend du printemps 1837 à l’automne 1839. Le livre fut achevé au printemps 1841, après un court séjour en Russie. C’est alors que Gogol crée ces personnages fameux dont le public s’empara immédiatement et dont les noms devinrent des noms communs comme ceux des personnages de Molière. Cependant, à la différence de Molière, les noms ici ne recouvrent pas des caractères mais des individus. De Pliouchkine seul, on peut dire qu’il est avare, alors qu’il est impossible de résumer par un qualificatif le caractère des autres: Korobotchka, Manilov, Nozdriov, Kopeikine, Sobakievitch, Tchitchikov lui-même (tous ont un nom symbolique, évoquant leur personne) sont... ce qu’ils sont, c’est-à-dire presque rien. Construits de l’extérieur, par l’accumulation de détails pittoresques, par une description à la fois précise et visionnaire (et c’est là l’extraordinaire originalité de Gogol) de leur domaine, de leur demeure, des objets qui les entourent, de leurs attitudes, des vêtements qu’ils portent, enfin de leur personne même, corps et visage, ce sont des enveloppes vides, des êtres futiles, esclaves de manies, d’occupations dénuées de sens. Ils sont à peine vivants, ils somnolent. Les «âmes mortes» ne sont plus les serfs morts, objet de la tractation qu’a entreprise Tchitchikov, mais plutôt ceux qui sont restés sur terre, les soi-disant vivants. Et chacun se reconnaît en eux. Cette routine, ces manies, cette torpeur sont celles de toute vie. On voit l’ampleur qu’a prise l’anecdote initiale.

Le drame des dernières années

L’évolution intérieure de l’écrivain se précipite après la mort à Rome, en mai 1839, de son jeune ami Vielgorski. Gogol fait alors un retour sur lui-même. Il passe au crible sa propre activité créatrice, spontanée, irrésistible, et il en conclut qu’il n’est pas bon: il n’a su peindre que la laideur, le mal, et on ne peut atteindre la beauté, le bien que si on les porte en soi. Il lui faut devenir meilleur pour être digne d’achever l’œuvre commencée. L’œuvre elle-même doit se transformer. Dès 1841, sous l’influence de Dante, il ne conçoit plus la partie des Âmes mortes déjà écrite que comme le premier volet d’un triptyque, l’enfer, que doivent suivre le purgatoire et enfin le paradis où il montrera la régénération de l’homme russe. L’anecdote réaliste, comique, a pris les proportions d’un poème symbolique, de portée religieuse. Gogol passe le reste de sa vie à essayer d’écrire ce livre. La vie intérieure, la tendance à la perfection se développent en lui avec le sentiment d’avoir une mission à remplir, une vérité à proclamer et c’est ici que naît le drame. Car l’ascète, le prédicateur étouffent en lui l’artiste qui tente cependant de survivre. Il est déchiré entre deux absolus contradictoires.

Gogol se détache de toute préoccupation terrestre. Il devient un errant, parcourant l’Europe avec un maigre bagage. Dès qu’il s’arrête quelque part, il reprend son manuscrit, déjà brûlé deux fois. Le succès des Âmes mortes , qui n’est encore, à ses yeux, comme celui du Revizor , qu’un demi-succès, ne peut le satisfaire. Sa correspondance prend alors une extrême importance. C’est un moyen pour lui d’exposer ses préoccupations morales et religieuses, auxquelles jusqu’à présent le public est demeuré sourd. Ses lettres à ses amis deviennent de véritables lettres de direction spirituelle. En 1846, il les publie sous le titre Passages choisis de ma correspondance . Il a mis dans ce livre un immense espoir, toujours le même, sous une autre forme: celui de régénérer la société. Mais c’est un tollé. Car il est clair, cette fois, que Gogol ne s’en prend pas aux institutions: il affirme que l’ordre établi peut subsister si tous deviennent véritablement chrétiens. On crie à la trahison, on va jusqu’à répandre le bruit qu’il a perdu l’esprit.

Malade, de plus en plus seul, il s’engage totalement dans la voie du renoncement, encouragé par son directeur de conscience, le père Matthieu. Dans la nuit du 12 février 1852, il jette au feu le manuscrit du second tome des Âmes mortes , à peu près achevé. Il refuse tout soin et toute nourriture les jours suivants et meurt une semaine plus tard, à Moscou.

L’importance de Gogol dans la littérature russe est immense. La partie «réaliste» de son œuvre (description de la vie réelle, thèmes humains et sociaux) a donné naissance au théâtre, à la nouvelle et au roman russes du XIXe siècle. Et c’est un des plus grands poètes en prose qui aient jamais existé.

Источник: GOGOL (N.)

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